mai 18, 2023
Rapport du BST sur un accident d’hydravion près de l’aérodrome de Rivière Bonnard
Jon Robinson
Le 4 mai 2023, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié son rapport d’enquête (A22Q0116) sur une collision mortelle avec le relief à la suite de la séparation en vol de l’aile gauche d’un Wag-Aero Sportsman 2+2 (hydravion de construction amateur), survenue en septembre 2022 près de l’aérodrome de Rivière Bonnard au Québec. Le BST a mené une enquête de catégorie 4 de portée limitée sur cet événement.
Le BST relate que vers 8 h 30 le 23 septembre 2022, l’hydravion Wag‑Aero Sportsman (immatriculation C‑FFDA, numéro de série 792) avec à son bord le pilote et une passagère, a décollé du lac Mylène, situé à 12 milles marins à l’ouest de l’aérodrome de Rivière Bonnard (CRB4), pour effectuer un vol local selon les règles de vol à vue.
Le BST poursuit qu’à environ 4 milles marins au sud du lac Mylène, l’aile gauche de l’hydravion s’est complètement détachée, ce qui a provoqué une descente non contrôlée de l’hydravion, qui a ensuite percuté le relief. Les deux occupants ont été mortellement blessés. L’hydravion a été détruit par la force de l’impact. Aucun incendie ne s’est déclaré. La radiobalise de repérage d’urgence de 406 MHz s’est déclenchée et le système de recherche et sauvetage par satellite Cospas-Sarsat a capté le signal à 8 h 46.
Le pilote détenait la licence et les qualifications nécessaires pour effectuer le vol à l’étude; et il avait accumulé plus de 4400 heures de vol, pratiquement toutes sur l’aéronef de l’événement. L’avion avait été construit par le pilote en cause en 1989. D’après le carnet de route en date du 4 septembre 2022, il avait accumulé 4422 heures de vol depuis sa construction. L’hydravion était équipé d’un moteur Avco Lycoming IO-360-A1B6 (numéro de série L-59367A) de 200 HP, indique le BST, et chaque aile était supportée par deux haubans principaux et deux haubans secondaires.
L’aile gauche de l’hydravion a été retrouvée à environ 300 pieds en amont de l’épave. Elle était fortement endommagée. Le hauban principal arrière de l’aile, explique le BST, était pratiquement intact et était toujours attaché, mais la fixation servant à le fixer au fuselage était corrodée et présentait une cassure nette. Le BST ajoute que l’autre hauban principal (le hauban avant) normalement présent sur la même aile était manquant et n’a pas été retrouvé sur le site. Selon le rapport du BST, pratiquement tous les points d’attache, charnières et tringleries des commandes de vol de l’aile gauche présentaient d’importants signes de corrosion.
Dans le cadre de son enquête, le BST a envoyé les deux haubans principaux de l’aile droite (avant et arrière), le hauban principal arrière de l’aile gauche et toutes les chapes de fixation au fuselage à son laboratoire d’ingénierie à Ottawa en Ontario à des fins d’examen. Ce dernier a révélé que les chapes des haubans de droite et celle du hauban arrière gauche avaient rompu par surcharge, commente le BST. La chape du hauban avant gauche présentait des signes de fissures par fatigue.
Lire le rapport complet du BST pour plus d’information.