mai 14, 2020
L’infrastructure d’hydravions du Québec est menacée
admincopa
Cette année, le plus grand exploitant de vols nolisés au Québec, Air Saguenay (AS), a déclaré faillite après que des biologistes en 2018 aient pressé le gouvernement du Québec d’interdire de façon controversée la chasse au caribou, qui était la principale source de revenus pour le nord de la province. De plus, les bases d’avions d’Air Saguenay étaient la seule source de carburant pour quiconque volait au nord de la rivière Saguenay. Leur fermeture signifiait un impact majeur sur le vol pour quiconque s’aventurait dans les régions sauvages de « La belle province ».
Une lueur d’espoir à l’horizon – Ces dernières semaines, une plus petite entreprise (Air Tunilik) est venue à la rescousse des régions du nord en voulant garder certaines des hydrobases d’Air Saguenay ouvertes, pour continuer les opérations de brousse et être là pour les pilotes privés qui souhaitent explorer ces régions éloignées. Air Tunilik a négocié une entente de sauvetage avec Air Saguenay, sur une base de location-achat, de certaines de leurs bases pour 2020 et au-delà.
À l’heure actuelle, Air Tunilik serait le plus grand exploitant de brousse du Québec avec huit appareils et elle aurait également accès à un certain nombre de bases d’hydravions stratégiquement placées. De nombreuses organisations et personnes dépendent de l’entreprise pour accéder aux régions nordiques éloignées du Québec.
Mais avec les restrictions COVID-19 de se déplacer entre les régions et les pourvoyeurs qui voient des touristes hors province et hors pays annuler leurs voyages, Air Tunilik espère être en mesure de fournir le service non seulement pour l’été prochain, mais également pour les années à venir.
Cependant, il y aura des défis. Simon Contant, le pilote de 31 ans et président d’Air Tunilik qui dirige l’exploitant de de brousse depuis six ans, impute quelques difficultés financières de sa récente acquisition à la pandémie actuelle de COVID-19 .
« Nos bases de Lac Louise, Havre-Saint-Pierre, Natashquan, Wabush et de Pourvoirie Mirage, à la Baie-James, lanceront bientôt leur saison. Celles de Lac Pau et de Sept-Îles restent à confirmer, » a déclaré M. Contant lors d’une entrevue au Journal de Montréal.
« Les Québécois doivent réaliser que l’on a des plages ici. On a des pourvoiries et des places encore plus belles que les resorts du Sud ou les croisières qui entassent 4 000 personnes sur le même bateau, » ajouta M. Contant.
L’entreprise dessert plus de 30 pourvoyeurs de brousse, qui dépendent du transporteur aérien non seulement pour les fournitures, mais pour les besoins de transport des pourvoyeurs eux-mêmes et de leurs clients.
Simon Contant cite également le moratoire du Québec sur la chasse au caribou depuis 2018 comme facteur de baisse des revenus.
« On a besoin d’une aide gouvernementale de 5 millions dollars. En ce moment, je me fais aider par des prêts privés, mais si au mois de décembre ça ne s’améliore pas, je vais devoir abandonner, » confie M. Contant.