Le poids excessif de l’avion, le manque d’entraînement en voltige suffisante et la manipulation incorrecte des commandes ont tous été cités dans le rapport d’enquête du Bureau de la sécurité des transports sur l’accident survenu à l’aéroport de Saint-Jean-Port-Joli au Québec le 16 juin dernier. L’impact a coûté la vie au passager et grièvement blessé le pilote.

Le Pitts S2E, une version de construction amateur à deux places du biplan Pitts original, avait effectué des manœuvres acrobatiques toute la journée lors de l’événement « Ciel ouvert » organisé à un aérodrome privé et non enregistré par l’association des pilotes d’Aéro Port-Joli.

Le pilote de l’avion, titulaire d’une licence pilote de ligne – avion et d’une qualification d’instructeur de classe 1, avait déjà effectué sept vols acrobatiques ce jour-là sans incident. Lors du dernier vol, qui devait se terminer à sa base d’attache à l’aéroport Montréal / Aéroparc Île Perrot (CSP6), l’avion s’est incliné brusquement peu de temps après le décollage et est entré dans un décrochage irrécupérable avant de heurter le sol.

Le BST a réussi à reconstituer le court vol à l’aide de deux enregistrements vidéo réalisés par des spectateurs au sol. Les enquêteurs ont pu déterminer les vitesses de l’avion ainsi que les positions des gouvernes de direction et de profondeur.

Les conditions météorologiques n’étaient pas un facteur et une analyse de l’avion après l’écrasement par le BST n’a révélé aucune preuve d’une défaillance mécanique qui aurait pu mener à l’accident.

Le rapport complet du BST est joint ci-dessous.

Image du haut du BST. Captures vidéo par des spectateurs avec annotations du BST