août 23, 2019
Le BST réitère sa recommandation de changer les règles de vol à vue de nuit
admincopa
Dans un rapport d’enquête sur un accident d’hélicoptère survenu dans une région rurale de l’Ontario en mars dernier et publié aujourd’hui, le Bureau de la sécurité des transports (BST) recommande à nouveau que Transports Canada – Aviation civile (TCAC) modifie le RAC afin de mieux définir les références visuelles lors de vols VFR effectués de nuit.
La recommandation (A18-08) avait été initialement formulée à la suite d’une enquête sur l’écrasement d’un hélicoptère Sikorsky S-76A, survenu en mai 2013, lors d’un vol VFR de nuit au départ de l’aéroport de Moosonee (CYMO), près de la côte sud-ouest de la baie James, en Ontario.
En réponse à sa recommandation de modification aux règles, le BST indique que TCAC prend des mesures pour remédier aux manquements identifiés en matière de sécurité et que la réglementation est en cours d’élaboration. Les modifications proposées au RAC devraient être publiées pour consultation publique quelque temps avant la fin de cette année.
La recommandation A18-08 se retrouve encore dans le rapport d’enquête rendu public aujourd’hui concernant le crash de nuit de l’hélicoptère Robinson R66 à 18 nm au nord-ouest de l’aéroport de Timmins (CYTS) dans le centre-est de l’Ontario, qui a fait deux morts.
Le rapport d’enquête sur le R66 cite le manuel de vol (POH) du R66 à turbine sur la perte de références visuelles extérieures en vol de nuit :
[le pilote] perd […] sa capacité de contrôler l’assiette de l’hélicoptère. Puisque les hélicoptères ne sont pas stables par nature et présentent un taux de roulis très élevé, le pilote perdra rapidement le contrôle de l’aéronef, ce qui entraînera un écrasement à haute vitesse habituellement fatal.
Assurez-vous de ne JAMAIS voler la nuit à moins d’un ciel dégagé, d’un plafond illimité ou très élevé et d’une abondance de lumières célestes ou terrestres comme points de référence.
Le rapport du BST mentionne également les situations suivantes de non-conformité qui ont été révélées au cours de l’enquête :
- Le pilote n’avait pas effectué cinq décollages et atterrissages de nuit au cours des six mois précédents, ce qui signifie qu’il transportait illégalement son passager;
- La radiobalise de repérage d’urgence (ELT), récemment réparée, a été installée en position «OFF» et n’était donc pas activée;
- Aucun plan de vol ou itinéraire de vol n’a été déposé, ce qui a retardé de 36 heures le début de la recherche (bien que le rapport du BST indique que l’accident n’était pas survivable).
Le rapport complet du BST sur le crash du R66 et la recommandation de modification du RAC sont annexés ci-dessous.
A19O0026-frrec-a1608-fr