février 28, 2019

Le BST cite des problèmes d’ELT dans l’écrasement d’un Mooney en 2017

admincopa

Le Bureau de la sécurité des transports (BST) a publié un rapport d’enquête cette semaine sur l’écrasement d’un Mooney 20D survenu le 25 novembre 2017 dans le parc national des Glaciers, en Colombie-Britannique, qui a coûté la vie au pilote et à son passager.

Le vol VFR, qui partait de l’aéroport de Penticton (CYYF) en Colombie-Britannique et destiné à l’aéroport d’Edmonton/Villeneuve (CZVL) en Alberta, s’est écrasé vers 15h27 après que le pilote non certifié aux instruments ait connu une dégradation des conditions météorologiques près de Revelstoke. Aucun signal ELT n’a été détecté.

Aucun plan de vol n’a été déposé auprès de Nav Canada et aucun exposé météo n’a été demandé par l’équipage. Le Centre de coordination des opérations de sauvetage (JRCC) à Victoria a été alerté à 22h40 que l’avion était en retard. Les conditions météorologiques ont entravé les recherches immédiates mais, lorsque les conditions météorologiques se sont améliorées, les recherches ont été effectuées puis annulées le 5 décembre 2017.

Presque un an plus tard, le 10 septembre 2018, un hélicoptère qui passait remarqua l’épave à environ 26 nm au nord-est de l’aéroport de Revelstoke (CYRV) et à environ 150 mètres au nord de la Route transcanadienne dans une colline boisée en pente de 25°.

Les enquêteurs du BST ont découvert que l’antenne de l’ELT à 121,5 MHz s’était détachée et que la batterie de celui-ci avait été éjectée, toutes deux sous l’effet de la collision. Les enquêteurs ont découvert que, lorsque la batterie a été réinsérée, l’ELT a commencé à émettre un signal indiquant qu’elle était active. Cependant, le système à satellites COSPAS-SARSAT, qui ne surveille que les signaux des ELT à 406 MHz, n’aurait pas détecté le signal.

Le rapport du BST citait une recommandation antérieure, émise en 2016, concernant la survie des ELT :

« [Que] le ministère des Transports établisse de rigoureuses exigences relatives à la capacité de résister à l’écrasement pour les systèmes de radiobalise de repérage d’urgence (ELT) qui réduisent la probabilité qu’un système ELT cesse de fonctionner comme suite aux forces d’impact subies durant un événement aéronautique. »

Recommandation A16-05 du BST

En septembre 2016, Transports Canada (TC) a répondu à cette recommandation en déclarant que les ELT respectaient les normes internationales, mais qu’ils participaient à un comité international chargé de mettre à jour les normes. Le BST a qualifié cette réponse d’« intention satisfaisante ».

Le rapport abordait également la question de l’utilisation obligatoire des ELT 406 MHz en citant une recommandation émise en 2016 :

« [Que] le ministère des Transports exige que tous les aéronefs immatriculés au Canada et aéronefs étrangers effectuant des vols au Canada pour lesquels une radiobalise de repérage d’urgence (ELT) est obligatoire soient équipés d’une ELT de 406 mégahertz conformément aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale. »

Recommandation A16-01 du BST

La COPA continue de plaider en faveur de l’utilisation de la technologie ADS-B OUT satellitaire pour remplacer les ELT dans les aéronefs. Vous trouverez plus de détails sur la position de la COPA ici.

Le rapport complet du BST est disponible ici.