mars 10, 2018

Profil de membre: les soeurs Jackson

admincopa

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Semaine mondiale des femmes de l’air – profil de membre: les soeurs Jackson

La Semaine mondiale des femmes de l’air se tient cette année du 5 au 11 mars. COPA se fait un plaisir d’apporter son appui à cette initiative globale et aux nombreuses autres activités destinées à souligner la riche contribution des femmes à l’essor de l’aviation et leur apport dynamique aux diverses manifestations de cette industrie. Chaque jour, au cours de cette semaine mondiale, nous vous présentons avec grand plaisir l’une de ces aviatrices membres de COPA, pour lui céder la parole.

Aujourd’hui, c’est les soeurs Vanessa, Sam, et Elly Jackson de Colombie-Britannique qui nous rend visite. Les soeurs poursuivent chacune leurs carrieres en l’aviation commerciale. Nous lui avons demandé ce qui l’a motivé à s’investir dans l’aviation. Elles nous parle aussi de ses projets d’avenir et nous communique sa perception du rôle de COPA dans le monde aéronautique:

Qu’est-ce qui vous attiré vers l’aviation?

EJ: Grâce à mon père, j’ai grandi autour des avions; je me souviens encore parfaitement de voyages vers l’Arizona ou Disneyland, sanglée sur la banquette arrière d’un Centurion. J’avais six ans. Si ma décision de faire de l’aviation une carrière est beaucoup plus récente, on peut toutefois dire qu’il ne s’agissait plus que qu’une question de temps. Mon père excerçait déjà une énorme influence sur cette question. Il a même obtenu sa qualification comme instructeur afin de pouvoir nous montrer à piloter, ma soeur et moi, sur le C-177 familial.

VJ: Nous avons grandi dans les aéroports ou à bord des avions. C’était toujours comme à la maison. Nous avons été chanceuses d’avoir un père aviateur aussi passionné. Il m’aurait été impossible de grandir sans voler.

SJ: En grandissant, nous avons su profiter de ce luxe de pouvoir à tout moment monter dans l’avion familial et s’en aller quelque part pour la journée, pour la fin de semaine, ou pour un bout de temps. Il m’a fallu attendre de vieillir un peu pour réaliser que même si ça avait été un luxe, j’aurai sûrement désiré d’y adonner. Je savais bien que mon père était pilote, mais il ne m’a jamais donné l’impression que piloter était un travail. Même s’il était un peu triste quand venait le temps de se séparer de la famille, il était roujours enthousiaste à l’idée d’être payé pour s’installer aux contrôles d’un avion et voyager dans le monde entier. Il m’aura fallu patienter environ dix ans, –tout en essayant d’excercer une couple d’autres métiers dans d’autres domaines–, avant d’être confrontée à une réalité incountournable: il me serait impossible d’ignorer l’attrait exercé sur moi par l’aviation au point d’y consacrer mon existence.

Résumez-nous un peu votre carrière aéronautique jusqu’à présent

EJ: J’ai commencé à piloter en 2006, mais la vie étant ce qu’elle est, il m’aura fallu patienter jusqu’à avril 2011 pour me mettre à travailler au sol pour une ligne aérienne régionale. Après avoir appris à manoeuvrer les avions au sol, à manutentionner les cargaisons et à maîtriser tout ce qu’il m’était possible d’apprendre pendant trois ans, j’ai enfin décidé que c’était exactement ce que je souhaitais faire à plein temps. J’ai alors changé d’emploi pour me rapprocher de l’aéroport régional de Langley et je me suis mis voler le plus souvent possible. Même si j’avais déjà complété ma licence privée, mon brevet commercial, ma qualification sur multimoteur et, finalement, ma qualification aux instruments. –tout en me familiarisant avec la conduite d’un avion à roulette de queue, soit le RV-6 de Van’s Aircraft construit par mon père–, je n’avais toujours pas obtenu ce premier emploi. Je me suis alors mise en quête de ma qualification d’instructeur. Deux jours après mon test en vol, toutefois, on m’engageait. Après avoir donné de l’instruction dans le cockpit pendant huit mois et obtenu mon Classe 3, j’ai finalement pu passer avec succès une entrevue chez un transporteur régional. Je m’entraîne actuellement pour travailler dans le siège de droite d’un B1900D, comme premier officier.

VJ: J’ai complété ma licence privée sur notre avion familial. Puis, je me suis inscrite au programme aéronautique de l’Institut de technologie de Colombie-Britannique. Ce cour complété, j’ai piloté un 172 pendant un an et ensuite un Twin Otter chez Kenn Borek Air pendant deux ans, avant de me joindre à une compagnie spécialisée dans les charters où m’attendait une position sur un Beech 1900. Deux ans plus tard, je me retrouvais dans le cockpit d’un Beech 1900 d’Air Georgian. Présentement, j’entreprends l’étape ultime pour être engagée par une ligne aérienne majeure.

SJ: Rien à dire ici pour ce qui est de la carrière, je suis toujours à l’entraînement.

Qu’est-ce qui vous attire dans ce métier?

EJ: Dans le cas de l’instruction de vol, c’était évidemment la satisfaction de voir réussir un élève-pilote. Il est absolument gratifiant de les voir apprendre quelque chose et atteindre leur objectif… même si je peux presque vous assurer que c’était encore plus satisfaisant pour moi! Je me rappelle une fois, entre autres, où mon élève était tellement contente d’avoir réussi sa manoeuvre en vol qu’elle s’est mise à rigoler incontrôlablement lorsqu’elle s’est rendue compte que j’étais, moi aussi, au bord de l’extase. Heureusement, la tour ne pouvait entendre nos joyeux débordements!

Pour ce qui y de l’évolution actuelle de ma carrière, je n’ai pas grand chose à dire, même si la difficulté inhérente du parcours est telle que le sentiment d’accomplissement en sera forcément plus intense. J’ai hâte, bien sûr, de voler parmi les nuages, ou plus haut encore, dans un avion de plus en plus complexe, assisté d’un équipage en conséquence. Avec des passagers à conduire à destination. Et ce début de carrière étincelant a été assorti d’une bien belle surprise: le premier capitaine que j’ai accompagné était ma propre soeur aînée Vanessa Jackson!

VJ: En plus de la vue remarquable depuis ma fenêtre de mon “bureau”, j’adore absolument côtoyer les gens avec lesquels je partage mes journées. Comme on dit, à chaque jour suffit sa peine et tout le monde se donne la main pour s’assurer que le vol se  déroulera en toute sécurité et en toute efficacité.

SJ: L’idée d’être payée pour faire une chose pour laquelle que je serai moi-même prête à délier spontanément ma bourse me sourit particulièrement!

Entretenez-vous des projets à court terme dans la poursuite de votre carrière?

EJ: Pour ce qui est de l’avenir, ce j’entrevois de plus immédiat reste ma transition prochaine vers un cockpit de turboprop. Je m’efforce donc d’en apprendre le plus possible à ce chapitre. Parce qu’un jour, peut-être, j’aimerais accéder à l’univers des avions à réaction, préférablement à bord d’un 737, si ça se peut. Du côté aviation de loisirs, j’ai commencé à pratiquer les acrobaties aériennes à bord du RV-6 et je suis vraiment fascinée. On va bien voir s’il me restera un peu de temps pour ça avec mon nouvel emploi.

VJ: Mon but à court terme est d’exceller dans tout ce que j’entreprends. De faire constammment progresser mes capacités et mes connaissances. Et j’aimerais sûrement poursuivre ma préparation au vol de ligne au sein d’une grande compagnie, dans un avenir prochain.

SJ: Pour le moment, mon but est d’obtenir mon endossement sur flotteurs pour piloter des  hydravions Beaver ou Otter. Et, après avoir acquis de l’expérience, passer aux commandes d’un bon vieux Goose de Grumman pour travailler sur la côte de la Colombie-Britannique. Et après des années sur le G-21, passer enfin au DC-3. Il y a tant de choses qui m’attirent sur ce sympathique coucou du temps de grand-maman.

Comment occupez-vous vos moments de loisir?

EJ: Dans mes temps libres, j’adore rouler à motocyclette et ceci occupe beaucoup de mon temps. Aussi, j’aime passer quelques bons moments avec un cheval que j’ai sauvé quand j’étudiais le dessin et la peinture au secondaire. Ceci dit, je suis parfaitement heureuse de me retrouver tout simplement dehors,  pour prendre un peu d’air en parcourant les sentiers.

VJ: Je partage habituellement mes loisirs avec mon mari (lui aussi pilote de métier). A la maison, nous passons beaucoup de temps à nous occuper de nos grands chiens plutôt turbulents. Nous possédons aiussi des chevaux et nous aimons pratiquer l’équitation quand la météo le permet.

SJ: Le gros de mes temps libres, je le passe avec mon chien, à explorer la côte de la Colombie-Britannique, que ce soit à pied, en moto ou en avion. J’aime aussi m’occuper d’activisme animal.

Que faites-vous pour encourager les jeunes filles et les femmes à devenir aviatrices?

EJ: Avec ma soeur, j’aime conduire les avions de mon père à Abbotsford, pour le déploiement annuel. Nous donnons alors la possibilité à de nombreuses jeunes filles de voir ces appareils et de constater que ce sont des femmes qui s’installent aux commandes. Et quand je donne de l’instruction, il me fait toujours plaisir de montrer aux jeunes filles qu’elles peuvent, elle aussi, parfaitement, piloter aussi bien que n’importe qui d’autre. Et si l’occasion se présente, il me fait toujours grands plaisir d’emmener quelqu’un faire un petit tour d’avion acrobatique RV pour quelques tonneaux !

J’aimerais vraiment participer à un plus grand nombre d’événements impliquant des femmes, même si ma formation personnelle m’a tenu plutôt occupée cette année. Et dans l’avenir, je n’hésiterai sûrement pas à m’engager à fond!

VJ: J’encourage systématiquement toutes les aviatrices que je croise et, bien sûr, les copilotes avec lesquels je vole, parce qu’elles sont certainement aussi compétentes que leurs collègues masculins. Mon travail me tient fort occupée, ce qui ne me laisse guère de temps pour participer à des manifestations visant à attirer les femmes dans l’industrie aéronautique, mais, heureusement, ma fonction qui consiste à préparer les nouveaux arrivants à agir comme pilotes de ligne m’offre aussi la possibilité d’aider les femmes a jouer un rôle. C’est ainsi que j’ai pu accueillir ma propre soeur cadette plus tôt ce mois-ci!

SJ: Comme je ne suis pas encore payée pour piloter, mon présent choix de carrière n’est pas forcément encore aussi attrayant qu’il le devrait pour les femmes. Mais dès que l’occasion se présente et que l’aviation devient le sujet de conversation, j’en profite pour discuter avec des femmes ou des jeunes filles, dans l’espoir de les encourager à vivre enfin leur passion.

Que représente COPA pour vous? De quelle manière cette association pourrait-elle aider les femmes à cheminer avec succès dans le monde aéronautique?

EJ: COPA est une communauté qui appuie les pilotes et leur offre tout ce que l’aviation peut représenter pour eux, dont cette liberté de voler. Les femmes ont tout simplement besoin, -elles aussi-, d’être d’appuyées pour participer pleinement à une activité dominée par les hommes. Et montrer que c’est parfaitement possible, pour elles aussi, de maîtriser le ciel!

VJ: Pour moi, COPA représente le groupe. Et plus précisément un rassemblement de gens qui partagent des intérêts communs et sont disposés à aider les générations montantes à s’intégrer à leur univers. Cette intégration est possible si on se passe le mot pour attirer plus de femmes. COPA pourrait aider les femmes en aviation en attirant plus de femmes en aviation! Qu’il s’agisse d’événements sous forme de conférences ou d’exposés, de visites à des écoles de pilotage, ou de chroniques tenues par des femmes sur l’internet ou dans les revues. Il a déjà beaucoup de femmes en fonction dans l’aviation et plein d’autres en formation. Et je suis convaincue qu’il y en aura encore davantage dans l’avenir.

SJ: Il s’agit d’une merveilleuse organisation de haute visibilité et qui peut facilement rejoindre des groupes comme les femmes et renforcer l’image que nous cherchons à construire qu’on parle d’une carrière ou d’un passe-temps. Je pense que cette association est à la fois nécessaire et bénéfique pour tous les pilotes et propriétaires d’aéronefs du Canada.[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner width=”1/2″][vc_icon icon_fontawesome=”fa fa-instagram” align=”right” link=”url:https%3A%2F%2Fwww.instagram.com%2Fel_jaxon%2F|title:Suivez%20Elly%20sur%20Instagram|target:%20_blank|”][/vc_column_inner][vc_column_inner width=”1/2″][vc_column_text]

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