novembre 8, 2018

C’est la fin des Sea King au Canada

admincopa

Plusieurs se réjouissent de la fin de service des hélicoptères Sea King canadiens. Après avoir servi en permanence au sein des forces depuis 1963, les cellules sont finies, la technologie est dépassée.

Le commandant à la retraite de l’Aviation royale canadienne Paul O’Reilly, qui a piloté le Sea King pendant une grande partie de sa carrière militaire de 34 ans, ressent un lien émotionnel pour le Sea King. « Vous ne pouvez pas vous empêcher d’avoir les larmes aux yeux. Pour tout qui quiconque l’a piloté pendant plusieuirs années, on en peut s’empêcher d’y être attaché et le reconnaitre à tout moment. »

Basé sur le S-61 de Sikorski, l’aéronef a d’abord servi dans la Marine royale canadienne (MRC), qui l’a désigné comme étant le CHSS-2. Après la fusion des Forces armées canadiennes, il a été rebaptisé CH-124. Cette désignation a survécu à sa transition vers l’ARC, où elle termine actuellement sa carrière.

O’Reilly, aujourd’hui âgé de 71 ans, était un pilote de Sea King âgé de 40 ans traversant le canal de Panama en 1987 à bord du NCSM Huron alors qu’il accompagnait deux Sea King à destination de la BFC Esquimalt, où ils deviendraient les deux premiers hélicoptères à desservir les opérations navales sur la côte ouest. « Je suis étonné que les Sea King soient toujours en opération», a-t-il déclaré lors d’une récente interview avec le journal Lookout de la BFC Esquimalt. « Quand je suis arrivé sur la côte ouest avec les premiers Sea King, l’idée était que ces hélicoptères dureraient trois ou quatre ans et qu’un nouvel hélicoptère se présenterait et que nous allions tourner la page. »

Le CHSS-2 a été conçu principalement pour la guerre anti-sous-marine (ASW), rôle essentiel dans la guerre froide étant donné que les sous-marins soviétiques pouvaient atteindre une vitesse sous-marine de 30 nœuds, supérieure à la vitesse maximale de 28,5 nœuds du nouveau escorte de destroyer de classe Saint-Laurent, au moment le plus rapide de la MRC.

Dans les années 1960, la MRC a mis au point une technique permettant aux hélicoptères d’atterrir sur les héliports de navires plus petits en mer, à l’aide d’un câble et d’un système baptisé « Beartrap ». Cela a permis au Sea King d’atterrir dans presque toutes les configurations maritimes.

“Ils ont réussi qu’ils ont bien performé”, a déclaré O’Reilly. «Le pont sur la plupart des navires mesurait environ 48 pieds de long sur 78 pieds de large. Le plus grand défi rencontré par le Sea King, comme pour les autres hélicoptères de cette taille, était de le poser alors que le navire pendillait de haut en bas, en particulier dans les mers orageuses. Le « timing » devait être parfait pour que l’équipage du navire puisse accrocher l’hélicoptère avec son système Beartrap. »