janvier 6, 2022

Aperçu des récentes mises à jour du plan directeur de l’aéroport de Whitecourt

Jon Robinson

― Par Serena Lapointe, journaliste à l’Initiative de journalisme local, Whitecourt Press (Photo : Fireweedfour)

L’achat ou la location des terrains à CYZU et l’approvisionnement en carburant se situent au cœur du débat du comté de Woodlands. Voici les éléments qui s’ajoutent à l’équation.

En 2014, le comté de Woodlands a ébauché un plan directeur d’aéroport, lequel a été mis à jour en 2020 en intégrant l’analyse socio-économique des installations aéroportuaires, les occasions de développement de l’aéroport, la gestion des eaux pluviales, les conflits opposant les voilures fixes aux voilures tournantes, les options de propriété, les terrains d’approche de l’aéroport, l’examen de la certification et les plans de marketing. Cette mise à jour 2020 a été présentée au Comité consultatif de l’aéroport, qui a demandé que quelques autres éléments soient examinés, ce qui a donné lieu à un amendement du plan.

« Lors de l’examen du plan directeur de l’aéroport, un certain nombre d’intéressés ont été interrogés, notamment des locataires à l’aéroport, des instances gouvernementales locales et des utilisateurs de services aéroportuaires. Toutes ces informations ont été colligées », a déclaré André Bachand, directeur des infrastructures. « L’aéroport contribue à l’équivalent de 173 emplois à temps plein pour un PIB d’environ 13,5 M$. »

Sur le thème du marketing, plusieurs idées ont été lancées. « L’administration a déjà mis quelques éléments sur la table, tels que les courses aériennes de Formule 1 Air Racing de Reno en 2022 et le rendez-vous aérien national de la COPA en 2023. Nous plaçons de la publicité dans certains magazines d’aviation et faisons passer le mot de notre mieux. En 2022, l’aéroport devrait disposer de son propre site Internet lié au site du comté de Woodlands. Nous avons également l’intention de communiquer avec nos partenaires pour qu’ils affichent notre lien sur leurs sites Internet », a fait valoir M. Bachand.

« Certains membres du comité ont soulevé le point du transport qui était exploité à notre aéroport par le passé. Voici ce qui en est. En 2019, l’opérateur a perdu son contrat d’ambulance aérienne, lequel subventionnait les vols de passagers. Ce faisant, les vols ont graduellement diminué pour finalement cesser complètement. Ensuite, la COVID a frappé, entraînant les conséquences que l’on connaît. À ce moment-là, une autre entreprise avait témoigné son intérêt de reprendre le flambeau, mais la situation a eu pour effet de garder ce projet à l’étape d’intention jusqu’à maintenant », a précisé M. Bachand.

Lors de sa présentation, M. Bachand a évoqué la possibilité d’appuyer la structure aéroportuaire sur une commission. Le membre du comité Rob Magee a demandé si la modification de l’exploitation de l’aéroport changerait le modèle de financement.

M. Bachand a répondu : « Nous envisageons des partenariats égaux à l’aéroport. Cela changerait le financement, et cela changerait la pleine propriété de l’aéroport de Whitecourt (CYZU) ». M. Magee a ensuite commenté : « C’est un changement assez important, n’est-ce pas » ? « Effectivement, nous développerons sur le sujet ultérieurement », a ajouté M. Bachand.

Le président du comité, le conseiller Alan Deane, a rappelé qu’à la première ébauche du plan directeur de l’aéroport, l’une des priorités s’avérait les terrains à développer. « Les gens voulaient pouvoir acheter des lots pour construire des hangars ou autres, et potentiellement développer des occasions d’affaires. Une autre priorité était d’instaurer un système d’approvisionnement en carburant par carte d’accès. Nous sommes en 2022, et ce point est encore sur la table, n’est-ce pas » ?

« Oui, ce point est toujours sur la table », a confirmé M. Bachand. « Nous sommes actuellement aux prises avec quelques problèmes, mais j’ai confiance que nous en arriverons à pouvoir offrir de nouveau l’approvisionnement en carburant à l’aéroport. Ce serait essentiellement un accès libre-service avec carte de crédit. »

M. Deane a demandé si M. Bachand pensait que le comité pourrait se pencher sur ce point en 2022. « Certainement en 2022, je dirais », a indiqué M. Bachand. « J’aimerais aussi préciser qu’en ce qui concerne votre autre point – celui des terrains à l’aéroport – l’une des recommandations de la mise à jour du plan directeur est de ne PAS vendre de terrains dans l’enceinte de l’aéroport. Lorsque vous faites cela, vous perdez le contrôle de votre aéroport. »

M. Deane a demandé s’il était de pratique courante, dans des aéroports de taille similaire, de louer plutôt que de vendre des lots. « La plupart des aéroports louent des terrains. Certains sont parfois vendus à des intérêts privés, mais il n’y en a pas beaucoup. Je sais qu’il y a un aéroport dans le sud de l’Alberta où la municipalité a vendu des lots à un intéressé – et qu’elle envisage d’en vendre d’autres – mais c’est plus l’exception que la règle. »

Le membre Curtis Brownlee, un pilote qui possède un hangar à l’aéroport, a déclaré qu’il était nécessaire de connaître les intentions de l’administration pour décider s’ils devaient louer ou vendre. « Si vous vous adressez au privé, vous aurez de la difficulté à trouver des gens qui pourront se permettre à la fois de louer et de tenir un hangar, comparativement à l’acheter et le tenir. Si vous cherchez uniquement des clients industriels, la location se révèle l’option à privilégier. Si de justes nuances ne sont pas appliquées à ce chapitre, quand l’un souffrira, l’autre souffrira aussi », a-t-il expliqué.

M. Deane a demandé à l’administration si les parties prenantes étaient engagées dans le passage de la vente à la location. « Je ne pourrais pas dire que c’est une question qu’ils ont posée. C’est juste quelque chose que le consultant a observé, » a rapporté M. Bachand. « Actuellement, il y a des lots offerts en location et il y a des lots privés vacants. Je sais qu’un de ces lots vient d’être vendu dans le cadre d’un accord privé. » Pour que le comté prenne le contrôle d’un lot privé, il doit l’acheter au propriétaire actuel. « Je pense qu’il y a six ou sept lots privés, et environ huit lots peuvent être loués. Lors du dernier lotissement de comté, nous n’avons pas précisé la vocation des lots et ne les avons pas fait arpenter. De cette façon, nous pouvons louer un terrain d’un acre ou de trois acres selon les besoins d’un client éventuel. »

M. Brownlee a mis la tarification en contexte. « Les lots vendus l’ont été au prix de 30 000 $. Celui qui vient de se vendre – parce que vous ne pouvez plus acheter de nouveaux lots – l’a été au prix d’environ 180 000 $. Personne ne veut louer un terrain. Si vous vous présentez à une institution financière en tant que particulier pour emprunter de l’argent en vue de tenir un hangar, elle se moquera de vous, et ce, pour la simple raison que vous ne possédez pas le terrain. »

M. Magee a ajouté que certaines des propriétés privées ne disposent pas de hangar. « Donc, nous les avons vendues, et personne n’a rien construit, à part deux personnes. Peut-être qu’il faudrait désormais mettre une clause de promesse de construction dans les deux ans suivant l’achat. » M. Deane a conclu que le sujet de la location par rapport à la vente serait discuté plus en détail lors d’une prochaine réunion, tout comme les tarifs de location.