mai 12, 2022

Arrivée d’une sculpture sur la rive de l’aéroport Billy Bishop à Toronto

Jon Robinson

― Par Adam Laskaris, journaliste à l’Initiative de journalisme local, Windspeaker.com (Photo provided by PortsToronto: L’artiste David M. General avec sa sculpture, Maanjidowin: The Gathering)

Créée par l’artiste David M. General, l’œuvre d’environ 16 pieds de long met en lumière l’histoire de la Première Nation des Mississaugas de Credit avec le littoral.

Baptisée Maanjidowin: The Gathering (la réunion), la sculpture en granit et en bronze représente trois pêcheuses – Makwa-Kwe (une ourse), Nigig-Kwe (une loutre) et Migizi-Kwe (une aigle) – pagayant ensemble dans un canot.

L’œuvre présente des références à la roue médicinale; aux sept enseignements des aînés, ainsi qu’à la poésie de l’actuel gimaa (chef) R. Stacey Laforme. « Il s’agit d’une étape extrêmement importante du processus de prise de conscience du lien profond qui nous unit tous à notre Terre mère », a déclaré M. Laforme. « Ce sera une magnifique occasion de conscientisation des visiteurs de passage à Toronto, et une occasion pour les résidents rentrant chez eux de réfléchir à l’histoire du lieu où ils vivent. »

M. General travaille comme artiste depuis 1975. Il a tenu des expositions dans le monde entier. Il est administrateur du Conseil des gouverneurs de la Collection McMichael d’art canadien, membre du Comité consultatif autochtone du Conseil des arts du Canada, administrateur du Conseil des arts de l’Ontario et mentor/conseiller autochtone à l’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario. M. General est membre de la nation mohawk, du Clan du loup des Six-Nations. Il a commenté que Maanjidowin: The Gathering représente « les relations que les communautés et les nations autochtones entretiennent avec la terre, l’eau et le ciel ».

Alors que l’idée de la sculpture a germé il y a près d’une demi-décennie, les plans initiaux de sa conception ont été élaborés en 2017. Le dévoilement a eu lieu ce 4 mai. « Comme ça arrive souvent dans la vie, et avec l’épisode de COVID-19, le projet a nécessité un peu plus de temps que prévu », a indiqué Deborah Wilson, vice-présidente des communications et des affaires publiques de l’Administration portuaire de Toronto (PortsToronto), dans une entrevue accordée à Windspeaker.com.

Elle se rappelle qu’en 2017, elle avait participé à une « agréable rencontre » avec le chef Laforme, au cours de laquelle « il avait exprimé avec enthousiasme à quel point il aimerait que les berges du lac Ontario exhibent une œuvre commémorative ». C’est dans une réunion subséquente que les plans de Maanjidowin ont été présentés par M. General. « Le projet a tout de suite fait l’unanimité. Tout le monde dans la salle reconnaissait que c’est ce que nous voulions », a poursuivi Mme Wilson.

La sculpture se trouve sur l’île de Toronto face à l’aéroport Billy Bishop, sur le mur du quai massif qui longe le chenal Ouest : un emplacement assurément soigneusement choisi. « Elle surplombe l’eau, et c’était très intentionnel », a fait savoir M. Wilson. « Si vous voulez simplement faire une belle promenade par une journée ensoleillée, il suffit de prendre le traversier et vous êtes rendus. »

« Partout où nous pêchons, chassons, piégeons, cueillons, campons, célébrons, honorons et commémorons, Maanjidowin est présente », a exprimé M. General. « Les Mississaugas de Credit partagent depuis longtemps des rivages riches en ressources, y compris un archipel situé dans le port de Toronto. L’œuvre d’art présente trois êtres mythiques venus pêcher dans les eaux abondantes à bord d’un canot portant des enseignements, une direction et un symbolisme qui guident l’accomplissement des droits et responsabilités qui en découlent. »

Mme Wilson a fait valoir que le groupe organisateur avait principalement confié la vision créative à M. General. « Nous avons travaillé en étroite collaboration avec lui, mais il avait carte blanche sur le plan créatif », a-t-elle précisé. « La sculpture vise à représenter les communautés des Premières Nations. Il était donc le mieux placer pour mettre en valeur cet aspect. »

Des panneaux descriptifs ont été positionnés tout autour de l’œuvre, et des codes QR peuvent être balayés pour obtenir plus d’information. De cette façon, l’œuvre d’art communique toute son histoire et toute sa signification. « Nous avons fait de notre mieux pour développer également le côté pédagogique de ce projet », a soutenu Mme Wilson. « Vous pouvez en apprendre un peu plus sur les Mississaugas de Credit tout en vous amusant. Voilà le but ultime de notre démarche. »

Le maire de Toronto, John Tory, a fait l’éloge de la sculpture. « Maanjidowin: The Gathering illustre parfaitement le programme ArtworxTO, et elle démontre la nécessité de déployer des efforts constants pour assurer la représentation de la diversité et la communauté à travers l’art des lieux publics. »