juin 9, 2022
Début des travaux de piste à l’aéroport de Thunder Bay
Jon Robinson
― Par Sandi Krasowski, journaliste à l’Initiative de journalisme local, The Chronicle-Journal
Après 18 mois de planification et de consultation, la piste principale de l’aéroport de Thunder Bay fait l’objet d’un projet de remise en état à hauteur de 20,4 millions de dollars (M$). Ce faisant, la construction de la piste 725 a commencé le 16 mai, et devrait se poursuivre jusqu’au 15 octobre prochain. Plus d’une demi-douzaine d’entrepreneurs travaillent sur le chantier, dont deux experts externes embauchés en raison d’exigences et de complexités particulières à l’aéroport.
Ryan Brading, directeur des services de l’aéroport, indique que les améliorations en cours utilisent les plus récentes technologies, ce qui permettra d’augmenter la longévité de la piste, de créer une durabilité environnementale et d’optimiser la sécurité aérienne. « La piste sera recouverte de 150 mm de nouvel asphalte, lequel sera amalgamé sur l’ancien revêtement », a expliqué M. Brading. « Nous réparons actuellement les fissurations réflectives – et il y en a beaucoup – sur la piste originale. Pour ce faire, une technologie de grille de verre est utilisée pour sceller l’asphalte afin que ces fissures ne se reforment pas sur la nouvelle surface. »
Plus de cinq kilomètres de câbles et conduits électriques seront remplacés. Tous les feux en bordure de piste – halogènes à incandescence – et toute la signalisation seront remplacés par de l’équipement à DEL. « C’est la première fois que nous installons des feux périphériques de piste à DEL de haute intensité à notre aéroport », a-t-il précisé. « Cet équipement augmentera la visibilité des pilotes et réduira la consommation d’énergie. »
Le réseau d’irrigation qui couvre tout le périmètre de la piste – entre 8 et 10 pi sous terre – sera également remplacé. Soulignons que la piste principale ne sera pas allongée dans le cadre de ce projet. « J’aurais aimé que ce soit le cas, mais ce ne le sera pas », a mentionné M. Brading. « Nous devons composer avec des restrictions : un chemin de fer à l’ouest et une autoroute à l’est. Nous occupons tout l’espace disponible : [7,318]. pi. La largeur de la piste sera toutefois réduite de 200 à 150 pi. » Le directeur a néanmoins insisté sur le fait que le même niveau de service sera offert aux aéronefs. « C’est juste qu’il y aura moins de surface d’asphalte à entretenir et à déneiger. »
Notons que les problèmes actuellement rencontrés à l’aéroport international Pearson – qui sont strictement liés au flux de passagers à l’aérogare – ne découlent en rien des travaux de construction à l’aéroport de Thunder Bay. « Nous éprouvons les mêmes problèmes de ressources humaines avec notre personnel de sécurité. Nous savons donc exactement de quoi il s’agit », a fait remarquer M. Brading. « Les défis de l’Autorité canadienne des transports aériens et les mesures mises en place dans l’aérogare de Pearson ne sont ni liés ni affectés par nos activités de construction. »
À l’aéroport de Thunder Bay, le trafic aérien demeure sensiblement le même. Les avions utilisent la piste secondaire 1230. Certaines compagnies aériennes – comme Flair – ont cependant choisi de ne pas atterrir à l’aéroport pendant la durée des travaux, et d’autres ont opté pour des appareils pouvant s’accommoder facilement de la piste plus courte.
En prévision de la perturbation sur le tarmac, toutes les compagnies aériennes qui desservent Thunder Bay ont été consultées bien avant l’exécution des travaux. M. Brading fait valoir que les aéronefs de toutes les compagnies aériennes composent bien avec la piste plus courte par vent de travers. Des mesures et des approches ont été élaborées dans l’éventualité d’intempéries, comme la couverture nuageuse et les orages qu’on ne peut pas éviter.
Au moins 50 % du financement de ces travaux d’amélioration a été fourni par le fonds du Programme d’aide aux immobilisations aéroportuaires (PAIA) de Transports Canada (TC), auquel certains aéroports sont admissibles en fonction de l’achalandage des passagers. « En raison de la COVID-19, nous avons subi des réductions importantes d’affluence. Cela nous a permis de nous qualifier pour un financement. Finalement, ce sera pour le mieux, car il s’agit du premier grand projet d’immobilisations financé par le PAIA à l’aéroport », a-t-il évoqué.
Lorsque les travaux seront terminés, M. Brading est d’avis que Thunder Bay disposera d’une nouvelle piste à la fine pointe et d’infrastructures qui dureront plus de 25 ans.
(Photo : P199, Thunder Bay International Airports Authority)