juillet 13, 2022

Red Knights admis au Panthéon de l’aviation du Canada

Jon Robinson

― Par Chadd Cawson, journaliste à l’Initiative de journalisme local, The Columbia Valley Pioneer (Photo soumise: The Columbia Valley Pioneer)

Darwin Deagnon a été intronisé lors d’une cérémonie le 23 juin à l’hôtel Marriott de l’aéroport de Calgary, accompagné de son épouse Annmarie et de son fils Conall.

Surnommé « Tex » par ses proches, M. Darwin a été intronisé au Panthéon de l’aviation du Canada en reconnaissance de ses années de haute voltige aux commandes du Chevalier rouge, au début des années soixante. Deux autres anciens pilotes du Chevalier rouge et compagnons de vol de M. Deagnon ont également été intronisés à ses côtés : MM. Bill Fraser de Vernon, Colombie-Britannique, et Wayne Mclenan de Mississauga, Ontario.

« J’étais touché de les revoir », a commenté M. Deagnon. « Mon intronisation devait avoir lieu en 2021, mais la COVID a changé les plans. Nous avons été informés plus tôt cette année que la cérémonie aurait finalement lieu en juin. »

La candidature du Chevalier rouge a été déposée par l’écrivain John Corrigan, auteur d’un livre sur l’histoire de la célèbre équipe de voltige solo. Le Chevalier rouge a reçu le prix « Belt of Orion », remis par le Panthéon de l’aviation du Canada aux organisations, groupes, sociétés ou associations ayant contribué de façon exceptionnelle à l’avancement de l’aviation au Canada.

Actif de 1958 à 1969, le Chevalier rouge — mieux connu sous son nom anglais « Red Knight » — était le nom de l’équipe de démonstration en solo du Commandement de l’instruction de l’Aviation royale canadienne (ARC). M. Deagnon a agi comme pilote suppléant en 1964, pour ensuite occuper le poste principal en 1965. « C’était le cheminement normal — suppléant pendant 1 an, puis pilote du Chevalier rouge pendant 1 an. Ensuite, il fallait laisser la chance à quelqu’un d’autre », explique-t-il. D’abord autorisé pour trois spectacles seulement, le Chevalier rouge a finalement participé à plus de 600 spectacles aériens partout en Amérique du Nord. Durant ses douze ans d’existence, 17 pilotes ont volé sous la bannière du Chevalier rouge.

Les trois pilotes présents à la cérémonie du 23 juin ont accepté une plaque honorifique commémorant l’intronisation du Chevalier rouge. « Nous avons eu la chance de monter sur scène avec les autres lauréats et de prendre des photos avec nos proches. La plaque sera remise au Panthéon de l’aviation du Canada pour être exposée au public », a révélé M. Deagnon. Il a par ailleurs expliqué que son surnom « Tex » provient de ses années à l’université, où il aimait se déguiser en cowboy lors de fêtes d’étudiants. « Nous étions deux étudiants de mon université à rejoindre l’ARC en même temps et le surnom m’a suivi. » À 18 ans, M. Deagnon s’est joint à l’ARC et a tout de suite compris qu’il souhaitait devenir pilote. « Mon père a beaucoup influencé mon parcours pour devenir pilote », a-t-il partagé. « Lorsque j’étais posté à Portage La Prairie, je me suis porté volontaire pour le Chevalier rouge. »

Souvent envoyé aux endroits considérés trop petits pour accueillir les principales équipes d’acrobatie aérienne de l’époque, le Chevalier rouge permettait de présenter des spectacles impressionnants et professionnels dans des collectivités qui autrement n’auraient pas eu cette chance. L’avion rouge emblématique du Chevalier rouge était un T-33 pour les 10 premières années, puis un CT-114 Tutor pour les deux dernières.

Durant l’année où M. Deagnon a piloté le Chevalier rouge, ses souvenirs les plus inoubliables sont le spectacle aérien du Stampede de Calgary en 1965 et un spectacle au bord de l’eau présenté à Comox, en Colombie-Britannique. M. Deagnon avoue qu’il ne s’en rendait pas tout à fait compte à l’époque, mais qu’avec le recul il est extrêmement fier et ému d’avoir vécu cette expérience.

« Durant la cérémonie d’intronisation, j’ai vraiment pris conscience de l’impact que j’ai pu avoir sur la génération suivante de pilotes. On a dit que le Chevalier rouge a inspiré de nombreuses personnes à apprendre à piloter », a observé M. Deagnon. « C’était une expérience formidable, du début à la fin. J’ai pu revivre de nombreux souvenirs et partagé le moment avec ma famille. J’ai eu la chance de revoir non seulement deux autres pilotes du Chevalier rouge, mais aussi des pilotes que j’ai formés, comme le général Scott Cements. J’ai aussi rencontré les autres personnes intronisées. L’histoire de l’aviation au Canada est une grande aventure et je suis fier d’en faire partie. »

La ville de Fairmont, où réside M. Deagnon, est située le long de la rivière Columbia, sur le territoire traditionnel des Premières Nations de Secwepemc (Shuswap) et de Ktunaxa (Akisqnuk).