septembre 1, 2022

Le conseil de Woodstock finalisera bientôt le protocole d’entente (PE) de l’aéroport

Jon Robinson

— Par Jim Dumville, journaliste à l’Initiative de journalisme local, River Valley Sun (Photo : Jim Dumville, River Valley Sun)

Le PE définit les responsabilités de la ville et du conseil d’administration de la Woodstock Flying Association, lesquels partagent la supervision de la gestion de l’aéroport.

Le conseil de Woodstock n’a pas réussi à régler un problème de personnel non divulgué (discuté en huis clos) en marge de la séance municipale du 23 août dernier. Conséquemment, l’approbation du protocole d’entente (PE) entourant l’exploitation de l’aéroport de Woodstock à Grafton au New Brunswick s’est vue retardée.

Lors de la réunion du 23 août, le conseil a également fait la lecture – lors de la séance publique – d’une lettre reçue d’un couple de Woodstock critiquant le PE et soulevant des inquiétudes concernant le bruit de l’aéroport et son impact négatif sur l’environnement.

Le couple, Sam et Karen Arnold, avait précédemment écrit au conseil pour se plaindre du bruit à Woodstock généré par des avions volant à basse altitude alors qu’ils décollent de l’aéroport de Grafton. Reconnaissant que l’aéroport avait fait des ajustements mineurs – dont l’arrêt des vols avant 8 heures du matin – le couple a néanmoins déclaré que le nombre total de vols avait augmenté depuis sa première lettre.

Le 24 août, le maire Art Slipp a indiqué que le conseil avait débattu de la question qui avait retardé l’adoption du protocole d’entente en comité plénier en marge de la séance de la veille parce qu’il s’agissait d’un problème de personnel. Il a précisé que le conseil n’avait pas réglé la situation pour l’instant, mais que le personnel ajusterait le PE au cours des deux prochaines semaines pour le soumettre de nouveau au conseil le 13 septembre prochain. M. Slipp s’attend à ce que des modifications mineures viennent résoudre tous les problèmes en suspens dans ce laps de temps.

Dans leur lettre au conseil, M et Mme Arnold ont déclaré que leurs préoccupations vont au-delà de la pollution sonore associée à l’aéroport. « Les avions et la plupart des autres véhicules créent à la fois une pollution sonore et des émissions de carbone qui nuisent aux actions requises par l’urgence climatique d’origine humaine », ont-ils écrit. Les Arnold ont ajouté que la plupart des petits avions utilisant l’aéroport de Grafton aggravent la situation du fait que « leur utilisation s’avère futile lorsqu’ils ne sont pas utilisés pour le travail ».

Citant l’affirmation du président de la Woodstock Flying Association, Matt McLatchy, selon laquelle Woodstock a besoin d’un « aéroport plus viable », les Arnold ont demandé comment le protocole d’entente peut profiter à la majorité des résidents de la région qui ne volent pas et qui ne veulent pas subir le bruit de l’aéroport.

M. McLatchy a fait savoir qu’il partageait les préoccupations environnementales de M. et Mme Arnold, exposant néanmoins que, comme pour les véhicules terrestres, l’utilisation généralisée des avions électriques n’arrivera que dans plusieurs années. Il a d’ailleurs souligné qu’un avion à propulsion électrique avait visité l’aéroport plus tôt cet été.

M. McLatchy n’était tout de fois pas d’accord avec la « futilité » des avions utilisant l’aéroport, faisant valoir que la plupart des vols estivaux en partance de l’aéroport cette année l’avaient été aux fins de formation et d’affaires. Il a signalé que deux écoles de pilotage exploitaient leurs activités depuis l’aéroport de Woodstock. « Ces étudiants viennent de loin, et ils contribuent à l’économie de Woodstock. »

Il a aussi rapporté que les entreprises locales possèdent également des avions qu’elles utilisent pour assister à des réunions à l’extérieur de la ville. « Même si les avions consomment plus de carburant que les véhicules terrestres par heure, leur temps d’utilisation plus court (pour se rendre à une réunion éloignée) se traduit par une consommation moindre en fin de compte. »

Tout en reconnaissant le vol récréatif, il a fait remarquer que de nombreuses activités récréatives brûlaient également des combustibles fossiles. «  Les personnes qui ne veulent pas que les avions soient utilisés pour le loisir devront aussi retirer les motoquads, les véhicules côte-à-côte, les motos hors route et les motoneiges des sentiers. »

M. McLatchy a mentionné que l’aéroport avait pris plusieurs mesures pour réduire le bruit au-dessus de Woodstock, notamment en limitant les décollages avant 8 heures du matin, et en s’éloignant de la ville lorsque la direction du vent le permettait. « Malheureusement, les vents dominants imposent le survol de Woodstock dans la plupart des cas. »

M. McLatchy a révélé que même si la Woodstock Flying Association pouvait envisager d’agrandir l’aéroport et d’allonger la piste à long terme, elle aimerait asphalter la piste bientôt dans la mesure du possible.

Tout comme le maire Slipp, M. McLatchy s’attend à ce que le personnel règle les problèmes en suspens à temps pour que le conseil adopte le protocole d’entente lors de sa prochaine réunion. Il a dit que la question en suspens tourne principalement autour de la clarification de certains aspects de la liaison entre la ville et l’aéroport.