septembre 15, 2022
Des drones illégaux gardent au sol des hélicoptères de lutte contre les incendies
Jon Robinson
— Par Scott Hayes, journaliste à l’Initiative de journalisme local, Jasper Fitzhugh
Deux personnes font face à des accusations après que leurs drones aient interféré avec des hélicoptères combattant l’incendie de forêt de Chetamon au nord de la ville le 6 septembre.
Lors de la conférence de presse de Chetamon Wildfire le lendemain de l’incident, la chef de la section des plans de Parcs Canada, Katie Ellsworth a rappelé au public que le vol de drones est illégal dans les parcs nationaux à moins que l’utilisateur n’ait obtenu un permis spécial.
Faire voler un drone sans permis est passible d’amendes pouvant atteindre 25 000 $. Dans le cas qui nous occupe, la situation attisait aussi le danger de menace d’incendie dans la région de Jasper et des communautés avoisinantes par progression du feu qui faisait rage dans la forêt.
Le rappel reposait sur deux incidents de drones survenus ce mardi-là, lesquels ont eu pour effet d’interrompre les activités d’arrosage héliporté du fait que la sécurité de l’espace aérien était compromise. « Une fois les drones identifiés et les pilotes informés de leur présence, les huit hélicoptères ont été cloués au sol le temps de s’assurer que les drones n’étaient plus en activité », a déclaré Mme Ellsworth.
Les opérations d’extinction des incendies ont dû été interrompues pendant environ une heure au beau milieu de la période de combustion maximale. « Un tel arrêt pendant cette période critique peut entraîner une recrudescence risquée du feu », a précisé Mme Ellsworth. « Des blessures ou même la mort de pompier pourraient en résulter. Une interaction entre un drone et un hélicoptère pendant une manœuvre de vol pourrait devenir catastrophique, à la fois pour le pilote et l’hélicoptère. » Les deux individus font maintenant face à des accusations. Aucun autre détail n’a été rendu public.
Il est illégal d’utiliser des drones et tout véhicule aérien sans pilote (UAV) dans le parc national de Jasper. « Malgré cela, il n’est pas rare d’en voir voler », a indiqué Sean Prockter, copropriétaire (avec sa femme Joy) de Jasper Hikes and Tours. Plusieurs fois par année, il doit dire à des gens de retirer leur drone en activité sur des sites tels que Sulphur Skyline, Bald Hills et Cavell Meadows. « Ce sont des sites de prédilection pour les UAV, mais on en voit aussi sur les routes en remontant la vallée de la Maligne. J’en ai également vu à Medicine Lake, et j’ai dû aborder des pilotes d’UAV à Patricia Lake. Bref, ils sont assez présents dans le parc », a commenté M. Prockter.
Sans aller jusqu’à dire que cette activité illégale et dangereuse de drones a tendance à augmenter, il a fait savoir qu’il avait mis fin à son approche indulgente à l’égard des opérateurs de drones depuis quelques années. « Les drones sillonnent le ciel depuis maintenant 10 ans. Les gens doivent savoir que c’est illégal dans le parc à moins d’avoir un permis. Je suis donc un peu plus sévère dans ma façon de dire aux gens que cette activité s’avère interdite, et de la faire cesser immédiatement. »
Les drones peuvent affecter négativement la faune et présenter des risques pour les personnes également. Parcs Canada a demandé aux membres du public de signaler toute activité de drone à Jasper Dispatch au 780 852-6155.
(Photo : Parcs Canada, Jasper Fitzhugh)