janvier 19, 2023
La NASA effectue un test d’écrasement sur un eADAV
Jon Robinson
Épave de l’eADAV après le test d’écrasement volontaire « levage + déplacement » du projet RVLT de la NASA. Des tests comme ceux-ci permettent aux chercheurs de comprendre comment la structure d’un véhicule réagit à un écrasement. (Photo : David Bowman)
Des chercheurs de la NASA ont récemment terminé un test d’écrasement pratiqué sur un aéronef (électrique) à décollage et atterrissage verticaux (eADAV) pleine grandeur aux installations Landing and Impact Research (LandIR) du Centre de recherche Langley de la NASA à Hampton en Virginie.
L’eADAV en question a réussi un test de type « levage + déplacement » développé par le projet RVLT (Revolutionary Vertical Left Technology) dans le cadre des efforts de la NASA de faire avancer la recherche sur l’aéromobilité.
La NASA explique que sa vision de l’aéromobilité consiste à aider les marchés émergents de l’aviation à développer en toute sécurité un système de transport aérien permettant de déplacer des personnes et des marchandises dans des endroits non encore ou mal desservis par l’aviation. Comprendre comment ces aéronefs de l’avenir pourraient se comporter dans l’éventualité d’un écrasement constitue un élément incontournable de la recherche.
Après avoir décollé normalement, l’eADAV a subi l’effet d’une cisaille pyrotechnique. Il s’en est suivi une inclinaison anormale vers l’avant et un impact violent au sol. « L’équipe de résistance aux écrasements de Langley considère le test concluant », a déclaré Justin Littell, assistant de recherche pour la division Dynamique structurelle de Langley. « Nous avons testé avec succès un modèle d’eADAV à six passagers, à ailes hautes, à masse supérieure et à rotors multiples. Nous avons obtenu plus de 200 canaux de données et collecté plus de 20 vues de caméras embarquées et non embarquées. »
Plusieurs aspects ont été pris en compte par le test. Parmi ceux-ci, soulignons différentes configurations de sièges, y compris un concept d’absorption d’énergie de la NASA, différentes tailles de mannequins (pour comparer l’effet de l’impact) et un sous-plancher modulaire en composite développé par la NASA pour absorber l’énergie. « Bien que nous soyons encore occupés à étudier les données et les vidéos recueillies, le test fait déjà ressortir deux observations préliminaires », a indiqué M. Littell. La première fait référence au comportement des sièges et du sous-plancher. Ces éléments ont absorbé l’énergie selon l’anticipation, et ils ont contribué à réduire l’impact sur les mannequins. La seconde se rapporte à l’effondrement de la structure supérieure. Son impact sur les mannequins est toujours en cours d’évaluation.
Dans le cadre de ce test, la masse supérieure venait remplacer la structure de l’aile, le rotor et la batterie. L’équipe a établi que tout le poids de la structure supérieure se situait au-dessus de la cabine, précisant que plusieurs autres configurations étaient possibles, lesquelles pourraient réagir différemment dans l’éventualité d’un écrasement. « Lorsqu’on examine les conditions d’écrasement pour ce type de véhicule, il est important de noter le poids structurel et sa répartition : deux éléments qui doivent être pris en considération lors de la conception », a conclu M. Littell.