octobre 14, 2021

L’aéroport de Vancouver vise la carboneutralité d’ici 2030

Laura McLean

— Par Hannah Scott, journaliste à l’Initiative de journalisme local, Richmond Sentinel

L’aéroport international de Vancouver (YVR) devance de 20 ans son objectif de devenir carboneutre – à savoir que ses émissions de gaz à effet de serre (GES) soient égales à la somme des efforts de réduction des émissions et des émissions compensées – en 2030 au lieu de 2050.

« Nous voulons devenir l’aéroport le plus écologique du monde parce que nous savons que le transport aéroporté s’avère un élément essentiel dans une société connectée et une économie en croissance », a déclaré Tamara Vrooman, présidente-directrice générale de l’aéroport. « Mais en même temps, nous savons que les émissions de GES font partie de notre industrie. Ce n’est pas le vol qui est l’ennemi, c’est le carbone. Nous devons donc trouver des moyens de décarboniser un service essentiel d’une grande importance. »

Jennifer Aldcroft, directrice du climat et de l’environnement pour l’administration aéroportuaire de Vancouver, a déclaré que la provenance des GES de l’aéroport était répartie de la façon suivante : 60 % pour le chauffage, 30 % pour l’électricité, 8 % des véhicules de son parc et 2 % en provenance de sources diverses sur Sea Island.

L’administration de l’aéroport entend déployer un plan en quatre volets pour l’aider à atteindre son objectif. Premièrement, elle se concentrera sur un parc de véhicules écologiques et d’une grosseur correspondant à ses besoins. Selon Amanda Chow, analyste environnementale à l’aéroport, le parc actuel totalise 123 véhicules légers et 281 véhicules lourds. L’option privilégiée par le personnel pour l’alimentation de ces véhicules sera l’électricité. Quand ce ne sera pas possible, il se tournera vers les carburants renouvelables.

Le deuxième objectif se veut l’électrification des bâtiments et la récupération de l’énergie en matière de chauffage/climatisation, cuisson, éclairage et autres sources de consommation électrique. Dans la mesure du possible, le personnel troquera le gaz naturel pour l’électricité.

Troisièmement, l’aéroport investira dans l’électricité verte et l’énergie solaire sur place, ainsi que dans l’achat de diesel renouvelable pour les génératrices.

Enfin, les réductions complémentaires passeront par l’achat d’unités de carbone compensatoires et l’évaluation/suppression des voyages d’affaires.

« L’une des sources d’inspiration de notre feuille de route vers la carboneutralité a été notre partenariat très important avec la communauté Musqueam », a fait valoir Mme Vrooman. « Nous sommes situés sur le territoire traditionnel et non cédé du peuple autochtone Musqueam, et ils ont été très généreux en tant que gardiens de la terre en nous expliquant comment Sea Island, avant même qu’il n’y ait un aéroport, a toujours été une porte d’entrée par l’embouchure du fleuve Fraser. Nous sommes donc très privilégiés de travailler avec des partenaires comme eux, lesquels nous encouragent vraiment à adopter une vision à long terme pour nous assurer que les changements apportés se révèlent vraiment durables. »

Deux ministres provinciaux ont applaudi le leadership climatique de l’aéroport : le ministre de l’Environnement et de la Stratégie contre les changements climatiques, George Heyman; et le ministre de l’Emploi, de la Relance économique et de l’Innovation, Ravi Kahlon. Ils ont précisé que l’aéroport avait établi des mesures concrètes et pratiques pour atteindre son objectif.

« La voie zéro émissions nettes (ZEN) garantit que l’aéroport sortira de la pandémie de manière durable, créant des occasions d’emploi pour des centaines de Britanno-Colombiens », ont ajouté MM. Heyman et Kahlon. « Cette démarche illustre que le changement est possible – et qu’il est réalisable – à l’heure où l’enjeu environnemental mondial pousse de plus en plus d’entreprises à entrevoir un avenir carboneutre. »

(Photo: YVR)