novembre 15, 2023
L’aéroport du district de Niagara demande une contribution de 96 000 $ à NOTL
Jon Robinson
Aéroport du district de Niagara à Niagara-on-the-Lake. (Photo : Mike Balsom, archives NOTL)
― Par Kris Dube, journaliste à l’Initiative de journalisme local, Niagara-on-the-Lake Local
NOTL est propriétaire du terrain sur lequel se trouve l’aéroport, mais trois municipalités possèdent les actifs d’environ 20 millions de dollars (M$) qui permettent son exploitation.
Le 7 novembre dernier, parmi les six présentations entendues par les élus locaux siégeant au comité de révision du budget de Niagara-on-the-Lake (NOTL), le directeur général de l’aéroport, Daniel Pilon a pris la parole pour demander une part du budget 2024 : 96 000 $ pour couvrir des besoins en capital et en fonctionnement. Ce montant s’avère minime en comparaison des montants demandés aux deux municipalités voisines finançant également l’aéroport : Niagara Falls (près de 479 000 $) et St. Catharines (près de 694 000 $).
Le gouvernement fédéral a fourni 1,4 M$ à la commission en 2023, année au cours de laquelle 36 000 mouvements d’aéronefs ont été comptabilisés à l’aéroport. « Les services d’urgence utilisent également fréquemment le site », a précisé M. Pilon.
Le budget de fonctionnement de l’aéroport en 2024 devrait s’élever à 963 000 $, dont 444 000 $ seront couverts par les revenus. Les coûts comprennent les engagements de planification avec d’autres projets se déroulant à proximité et qui nécessitent l’attention de la commission, comme le jumelage du Garden City Skyway. Le financement pourrait contribuer à l’entretien, aux mises à niveau informatiques et aux procédures de sécurité telles que le dégivrage et la prévention d’obstacles potentiels.
Les pressions financières devraient s’élever à environ 750 000 $ en 2024. « Nous devrons prochainement nous procurer un nouveau camion chasse-neige pour remplacer celui qui nous a été offert par la ville de Niagara Falls en 2018 et qui arrive à sa fin de vie utile », a fait valoir M. Pilon.
Interrogé par la conseillère Sandra O’Connor à propos du type de clientèle que reçoit l’aéroport, M. Pilon a déclaré que beaucoup de gens y viennent pour assister à des mariages en ville, y compris un certain nombre de joueurs de hockey qui ont assisté à un mariage cet été. Même s’il n’a pas mentionné de noms, nous savons que l’attaquant des Maple Leafs de Toronto, Mitch Marner, s’est marié à Niagara-on-the-Lake plus tôt cette année. « On sait aussi que des artistes qui se produisent dans les casinos de Niagara Falls et dans d’autres lieux utilisent l’aéroport », a fait remarquer M. Pilon, soulignant le récent passage du chanteur latino Enrique Iglesias.
Un projet résidentiel d’envergure proposé pour la région de Glendale à White Oaks a également été évoqué lors de la réunion budgétaire. L’un des obstacles que les promoteurs de ce projet immobilier de 801 logements et quatre appartements devront surmonter est l’exemption de la réglementation en matière de hauteur en raison de l’aéroport qui se situe à seulement trois kilomètres de là. La réglementation actuelle stipule que les bâtiments situés dans son rayon d’action ne peuvent pas mesurer plus de 15 m de haut. Néanmoins, le plus grand bâtiment du projet White Oaks aspire à atteindre 82,5 m.
Interrogé par le conseiller Tim Balasiuk sur l’impact négatif potentiel de ce projet immobilier sur l’aéroport, M. Pilon a semblé choisir ses mots avec soin. « Transports Canada prendra une décision à ce sujet, et un certain nombre d’experts évalueront la proposition en se basant sur diverses études. » Faisant référence aux exemptions réglementaires accordées, il a ajouté : « Je ne suggère pas que des exemptions soient accordées souvent ou régulièrement, car on ne peut pas nier un certain impact ».
M. Pilon a précisé sa pensée en disant que l’aéroport de Niagara serait affecté négativement si d’autres immeubles de grande hauteur dans les régions et municipalités voisines en venaient eux aussi à déroger aux réglementations de hauteur maximale. « Les manœuvres d’approche s’avèrent un facteur clé dans la procédure d’atterrissage. »
La ville n’a pas finalisé son budget, et d’autres réunions du comité sont prévues ce mois-ci avant que le conseil n’approuve définitivement le plan de dépenses.