décembre 20, 2018

Le BST publie des recommandations urgentes sur le dégivrage

admincopa

Le Bureau de la sécurité des transports (BST) a émis cette semaine deux recommandations découlant de l’enquête en cours sur l’accident survenu le 13 décembre 2017, de l’écrasement d’un avion de passagers ATR-42 exploité par West Wind Aviation. L’accident a causé des blessures à 25 occupants, dont 10 ont été grièvement blessés dont un qui est décédé plus tard.

L’enquête a jusqu’à présent permis de déterminer qu’il restait de la glace sur les ailes de l’avion lors de son atterrissage à l’aéroport de Fond-du-Lac (CZFD) et que cette glace n’avait pas été enlevée avant le décollage de l’avion. L’ATR-42 s’est écrasé dans les arbres et les terrains à moins de 1nm de la piste.

Une des recommandations formulées par le BST à la suite de l’enquête en cours, A18-03, est la suivante: « [Que] le ministère des Transports et les exploitants aériens prennent des mesures pour améliorer la conformité au paragraphe 602.11(2) du Règlement de l’aviation canadien et réduire la probabilité que des aéronefs décollent malgré des surfaces critiques contaminées. »

L’enquête a également révélé que l’équipement de dégivrage disponible à l’aéroport de Fond-du-Lac était minimal. Selon le site Web du BST, le matériel mis à la disposition de West Wind Aviation à l’aéroport ne consistait qu’en deux échelles, un vaporisateur à main avec une couverture électrique au bout d’une lance, ainsi qu’un contenant de liquide de dégivrage.

Cela a abouti à une autre recommandation du BST publiée cette semaine, A18-02, qui se lit comme suit : « [Que] le ministère des Transports collabore avec les exploitants aériens et les administrations aéroportuaires dans le but d’identifier les lieux où l’équipement de dégivrage et d’antigivrage est inadéquat et de prendre des mesures d’urgence pour s’assurer de la disponibilité de l’équipement adéquat afin de réduire la probabilité que des aéronefs décollent malgré des surfaces critiques contaminées. »

Normalement, le BST n’émet des recommandations que lorsque le rapport final a été préparé. Toutefois, invoquant le caractère urgent des recommandations, le BST a pris la décision de les publier à l’avance.