novembre 1, 2023

Les affaires à l’aéroport régional de Lake Simcoe continuent de croître

Jon Robinson

Mike Drumm, directeur de l’aéroport régional de Lake Simcoe; et Nancy Huether, directrice du développement économique et des services aéroportuaires du comté de Simcoe, se tiennent sur le tarmac de LSRA pendant qu’un Boeing 737 attend son entretien. (Photo : Wayne Doyle)

― Par Wayne Doyle, journaliste à l’Initiative de journalisme local, Barrietoday.com

Alors que le volume du trafic aérien continue de croître au plus grand aéroport du Canada, les responsables locaux affirment que la valeur de l’aéroport régional de Lake Simcoe (LSRA) augmente également. Les voyageurs d’affaires et de loisirs, fatigués des tracas liés à l’entrée et à la sortie de l’aéroport international Pearson de Toronto – l’un des plus fréquentés en Amérique du Nord – choisissent de passer quelques minutes de plus dans les airs, et redirigent leurs vols à 100 kilomètres au nord vers LSRA à Oro-Medonte.

« Je pense que c’est une tendance générale », a déclaré Mike Drumm, directeur de l’aéroport LSRA. « Les contraintes associées au transport terrestre et à la connectivité aérienne continuent de croître. Il existe une tendance naturelle selon laquelle les gens voudront des modes de transport plus efficaces. » Ce désir d’efficacité a déclenché une augmentation considérable du trafic à cet aéroport régional situé à peu près à mi-chemin entre Barrie et Orillia sur la Line 7 Nord.

Selon M. Drumm, « les mouvements des turbines à réaction » – qui surviennent aux décollages et aux atterrissages – sont en hausse de 40 % d’une année à l’autre. Bien que l’augmentation du trafic aérien ne puisse pas être attribuée à un seul facteur, Nancy Huether, directrice du développement économique et des services aéroportuaires du comté de Simcoe, pense que ce résultat découle notamment de l’emplacement géographique de l’aéroport et de la croissance démographique de la région. « Nous nous concentrons actuellement sur l’aviation d’affaires et commerciale, ainsi que sur les services associés », a fait valoir M. Huether. « Il y a des contraintes de croissance évidentes à Pearson. Nous sommes bien placés pour tirer profit de l’expansion du comté de Simcoe. »

Selon une estimation provinciale réalisée en 2021, la population du comté de Simcoe – à l’exclusion des villes séparées de Barrie et Orillia – passera de ses quelque 360 000 habitants à 555 000 en 2051. L’afflux de nouveaux résidents entraînera la création de nouveaux emplois. La province prévoit qu’il y aura 198 000 emplois dans le comté, contre 117 000 actuellement. « Dans un monde moderne, les aéroports fournissent une connectivité cruciale aux marchés ainsi que des ressources basées sur la connaissance, reconnaissant qu’ils constituent un moteur majeur du développement économique », a commenté Mme Huether.

M. Drumm est d’avis que plusieurs entreprises du comté de Simcoe ont découvert les avantages d’utiliser LSRA pour le transport de personnes et de marchandises. Le site s’avère moins encombré et c’est un point d’entrée certifié. « Nous sommes desservis par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) », a-t-il fait remarquer. « Nous sommes un point d’entrée commercial; donc, en plus des passagers, nous pouvons également accepter des marchandises. » LSRA, comme pratiquement tous les autres aéroports dans le monde, est en constante évolution. Cela signifie l’ajout de nouveaux services visant à améliorer « l’expérience client » et de nouvelles installations pour soutenir la croissance attendue par le comté.

Mme Huether souligne que tout cela fait partie du plan stratégique du comté, lequel a été présenté par LSRA pour la première fois en 2018 à ses propriétaires de l’époque : la ville de Barrie, le canton d’Oro-Medonte et le comté de Simcoe. L’aéroport cherchait à obtenir un investissement de 66 millions de dollars (M$) pour soutenir un plan en plusieurs phases. Puis, en 2019, le comté de Simcoe a acheté la totalité des actions d’Oro-Medonte et la majorité des actions de Barrie. Actuellement, le comté en possède 90 % et la ville de Barrie, 10 %.

« La première phase jette les bases de la croissance future », a-t-elle précisé. Les projets de la première phase comprenaient l’élargissement de la piste (30 m à 45 m), l’ajout de nouveaux marquages sur la chaussée et l’installation d’un système d’éclairage de piste à DEL haute intensité.

La deuxième phase verra la piste allongée de 305 m, passant de 1828 à 2133 m. « Une piste plus longue peut accueillir une plus grande variété d’avions, et elle rend également les maneouvres plus sécuritaires », a ajouté Mme Huether.

Alors qu’une grande partie des activités à l’aéroport local est axée sur des mises à niveau et des améliorations, les responsables du comté travaillent en coulisses pour assurer sa viabilité à long terme. Il y a un mois, le comté a demandé une certification d’aérodrome pour LSRA de Transports Canada (TC) afin de faciliter le service courant de passagers sur ce site de 226 hectares. « La demande de certification aéroportuaire a été soumise, et TC en a accusé réception. Nous attendons donc les prochaines étapes avec impatience », a conclu Mme Huether.