janvier 26, 2023

Rapport du BST sur la collision entre un drone et un Cessna près de Buttonville

Jon Robinson

Photo des dommages subis par l’avion accidenté (Photo : BST, Canadian Flyers International inc.)

Il a été établi qu’une surveillance visuelle infructueuse et la saturation de l’utilisateur par ses tâches ont joué un rôle dans l’accident survenu en août 2021 dans le Grand Toronto.

Le 19 janvier, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié son rapport d’enquête (A21O0069) sur la collision entre un aéronef télépiloté (SATP), communément appelé drone, et un petit aéronef près de l’aéroport municipal de Toronto/Buttonville en Ontario.

Situation : le 10 août 2021, un avion Cessna 172N exploité par Canadian Flyers International inc. était en approche finale vers l’aéroport municipal de Buttonville – avec à bord un élève-pilote et un instructeur de vol – lorsqu’il est entré en collision avec un DJI Matrice M210 de la police régionale de York télépiloté par un opérateur au sol et un observateur visuel.

Le BST indique qu’après la collision, l’avion Cessna a continué l’approche et a effectué un atterrissage sans incident. Après avoir stationné l’aéronef, des dommages ont été constatés sur le capot avant gauche sous l’hélice. Le BST précise que le SATP a été détruit. Ni les pilotes du Cessna 172N ni personne au sol n’a été blessé.

L’enquête du BST a permis de déterminer que les pilotes du Cessna n’étaient pas conscients de la présence d’un aéronef télépiloté en vol dans les environs, et, en raison de plusieurs facteurs, le balayage visuel actif qui fait partie du principe « voir et éviter » n’a pas permis de repérer le conflit. En outre, le BST souligne que la politique de la police régionale de York n’exige pas que les observateurs visuels soient des membres d’équipage formés, et le pilote du SATP n’a pas informé l’observateur visuel de son rôle et de ses responsabilités avant l’opération.

Par conséquent, le BST constate que l’observateur visuel ignorait qu’il devait maintenir la visibilité directe du SATP, et il n’était pas formé aux techniques de balayage visuel ni au repérage d’aéronefs. Enfin, le BST note que le pilote de l’aéronef télépiloté était chargé de commander le système de caméra, de surveiller l’état de l’aéronef télépiloté et de communiquer sur plusieurs canaux. En conséquence, le BST explique qu’il a probablement été saturé par ses tâches, ce qui a limité sa capacité à surveiller visuellement le SATP et à entendre les appels radio sur la fréquence obligatoire de la zone de contrôle et le bruit des aéronefs en approche avant la collision. En raison de ces facteurs, le BST conclut que le conflit n’a pas été repéré et les deux aéronefs sont entrés en collision.

À la suite de l’événement, le BST fait remarquer que la police régionale de York a modifié sa directive pour y ajouter un outil d’évaluation des risques avant le vol et une liste de vérification mise à jour à l’intention des pilotes d’aéronefs télépilotés. Le BST ajoute qu’il y a désormais des indications supplémentaires concernant le rôle d’observateur visuel, y compris une fiche de référence rapide décrivant ses rôles et ses responsabilités, ainsi que l’obligation qu’un observateur visuel soit présent pour tous les vols opérationnels d’aéronefs télépilotés.

Voir la page d’enquête pour obtenir plus d’information.