février 21, 2020

Recherche retardée en raison d’un commutateur ELT cassé

admincopa

Lorsqu’un hélicoptère Robinson R44 a disparu en juillet dernier lors d’un vol VFR du lac De La Bidière au Québec vers Sainte-Sophie, également au Québec, c’est le lendemain que les autorités de recherche et de sauvetage (SAR) ont été avisées de l’aéronef manquant. Aucun signal ELT n’a été reçu.

Une recherche approfondie a été lancée à l’aide d’hélicoptères Griffon et Cormorant de l’ARC et d’avions Hercules et Aurora. La Sûreté du Québec et la Garde côtière canadienne se sont jointes, tout comme les organisations SAR bénévoles et les pilotes bénévoles avec leurs avions. Les recherches se sont poursuivies pendant quatorze jours avant que l’épave de l’hélicoptère ne soit retrouvée près du lac Valtrie, au Québec, ses deux occupants morts.

L’ELT à 406 MHz, qui était éteint mais qui était toujours connecté à ses antennes, a été retiré de l’épave et envoyé au laboratoire du Bureau de la sécurité des transports (BST) à Ottawa. Les techniciens ont constaté que l’ELT était en bon état de marche, la batterie chargée et récemment certifiée. Cependant, l’interrupteur de l’ELT s’est révélé défectueux, ce qui lui a permis d’alterner entre les positions OFF et ARM. L’usure d’une pièce cassée de l’interrupteur a indiqué que la défaillance s’était produite quelque temps auparavant, ce qui indique que l’inspection et la recertification récentes de l’ELT n’avaient pas détecté l’interrupteur cassé.

Le BST a inspecté deux autres ELT du même modèle (Kannad) et a trouvé un autre interrupteur défectueux (celui-ci se déplaçant librement entre la position ON et OFF).

Par conséquent, le BST a émis un Avis de sécurité aérienne (A 19Q0109-D1-A1) à Transports Canada, avec copie à Orolia (le fabricant des ELT Kannad), les informant du problème et suggérant que des inspections périodiques des commutateurs soient mis en œuvre.

L’enquête sur l’accident du BST se poursuit.

Photo gracieuseté du TSB