août 25, 2022
Un pilote de planeur qui n’attend pas d’avion-remorqueur
Jon Robinson
Alan Daniel dans son planeur ASH motorisé se prépare au décollage. (Photo: Mark Brett, Penticton Herald)
— Par Mark Brett, journaliste à l’Initiative de journalisme local, Penticton Herald
L’ASH 31 Mi d’Alan Daniel décolle de lui-même grâce à une hélice actionnée par un moteur rotatif de 60 HP installé derrière la voilure inclinée. Le planeur n’a pas besoin d’être remorqué.
Par une chaude matinée d’août, Alan Daniel survol librement la vallée dans son planeur en seule compagnie du bruit du vent et de ses pensées. Quelle est la plus grande particularité de son avion blanc immaculé? Il n’a besoin d’aucun avion-remorqueur pour prendre son envol comme ses homologues classiques.
« Habituellement, les pilotes de planeur sont membres d’un aéroclub. S’ils ne volent pas dans un planeur à décollage motorisé comme celui-ci, ils doivent retenir les services d’un pilote d’avion remorqueur et d’un lanceur (la personne qui tient l’aile du planeur au décollage). Une équipe est donc requise pour pratiquer leur sport. Ici, je ne pourrais carrément pas voler avec un planeur de cette façon », a expliqué M. Daniel. Membre de l’aéroclub de Penticton, il travaille comme médecin lorsqu’il n’est pas dans les airs. « Je ne suis pas très différent des aéronefs motorisés du fait que je peux rouler au sol et quitter la piste par mes propres moyens. La différence se voit à l’atterrissage, alors que je procède en planant. Je préfère cette façon de faire, et la manœuvre s’avère plus sécuritaire pour moi. »
À sa connaissance, il n’y a pas d’avions-remorqueurs disponibles dans l’Okanagan. Le plus proche pour le public serait à Hope, bien que les Cadets de l’Aviation royale du Canada en aient un à leur usage à Oliver. M. Daniel a acheté son ASH en Californie il y a quatre ans. On croit qu’il y en a seulement deux exemplaires au Canada (ou peut-être même qu’il est le seul à en posséder un). Après s’être envolé sur son propre pouvoir et avoir atteint l’altitude souhaitée, il suffit d’appuyer sur un interrupteur pour que le moteur s’arrête et que le groupe motopropulseur se replie dans le fuselage. Voilà que l’avion libère son potentiel de véritable planeur.
La première sortie en planeur de M. Daniel remonte à son Afrique du Sud natal à l’âge de 16 ans. « Un ami de mon père m’a emmené faire un tour en planeur. J’en suis tout de suite devenu accro, et c’est devenu une véritable passion », a-t-il commenté en riant. « Plus jeune, j’ai fait beaucoup de planche à voile, et j’étais fou de ça. Ensuite, je suis passé à la planche aérotractée, et j’en étais tout aussi fou, pour finalement passer à ça (en pointant son planeur). Maintenant, c’est ce qui occupe tous mes loisirs. C’est une activité que vous pouvez pratiquer jusqu’à ce que vous soyez assez vieux, du moment que votre cerveau se porte bien. »
Les vols, qui n’utilisent généralement que quelques litres de carburant, durent souvent plusieurs heures, à quelques exceptions près. « Cette année, j’ai effectué un vol qui a duré environ six heures dans la vallée de Meadow dans les Cascades. Des courants thermiques ascendants m’ont permis de demeurer environ quatre heures entre 15 000 et 18 000 pi. Il a également plaisanté sur la joie de trouver de l’air ascendant en se rapprochant un peu trop près du sol. « Oh oui, tirer parti d’un courant thermique peut être très excitant, surtout quand on est bas, du fait que l’adrénaline est plus présente à ce moment-là », a indiqué M. Daniel.
Lorsqu’il n’est pas utilisé, le planeur se replie simplement et se range dans une longue remorque qu’il transporte à son prochain lieu d’excursion, incluant des voyages en Floride et en Californie. Je vous accorde qu’il y a des puristes qui ne croient pas qu’un avion avec un moteur soit un planeur de quelque manière que ce soit. « Ce que j’en dis, c’est qu’ils ont droit à leur opinion, mais qu’ils ne partiraient pas de Penticton. »